Auteur : Henri Ghéon

il fait ses études secondaires à Sens et vient à Paris en 1893 pour entreprendre des études de médecine. Il se lance parallèlement dans une carrière littéraire en écrivant des poèmes, loués à la fois par Francis Jammes et par Mallarmé, et en publiant des critiques dans des revues d’avant-garde. En 1897, il fait la rencontre d’André Gide, qui va devenir son ami intime1 jusqu’à sa mort et son guide littéraire. Il le fait entrer à la direction de la revue L’Ermitage auprès d’Édouard Ducoté. En novembre 1908, il fait partie des fondateurs de La Nouvelle Revue française. Il fut membre du Comité de direction de l’Association du Foyer de l’abbaye de Royaumont.

Mais la Première Guerre mondiale va changer l’orientation de sa vie et, en partie, de sa carrière. Engagé comme médecin sur le front de Belgique, il recouvre la foi catholique à Noël 1915. Foi dont il devient un fervent défenseur. L’Homme né de la guerre, pour reprendre le titre donné au récit de sa conversion, va désormais mettre son art au service de Dieu et de l’apostolat. Il devient tertiaire de l’ordre dominicain en 1922 et prend comme nom de religieux, frère Pierre-Dominique, prénom de son ami Dupouey qui hâta sa conversion. Il meurt le 13 juin 1944 dans le 16e arrondissement de Paris2. Il est enterré dans la concession des Pères dominicains.